Considéré comme étant l’un des nouveaux piliers du Weekly Shonen Jump, Kimetsu no Yaiba (ou Les Rôdeurs de la Nuit) est un manga écrit et dessiné par Koyoharu Gotoge qui a vu débarquer son adaptation animée début avril 2019, disponible en simulcast sur Wakanim.
Annoncée dans le Jump au début du mois de juin 2018, cette première saison est produite par le studio Ufotable, réputé pour son travail sur les séries Fate. Il y a donc peu de craintes à ce niveau-là quand on connait la qualité que le studio est capable de fournir. L’adaptation était donc attendue de pied ferme par les fans mais également par les curieux n’ayant jamais lu le manga. La réalisation est orchestrée pas Haruo Sotozaki. Le rôle de character designer est, quant à lui, attitré à Akira Matsushima. 3 épisodes sur les 26 prévus ont déjà été diffusés à ce jour, pour ceux n’ayant pas eu la chance d’assister à l’avant-première projetée au Grand Rex le 31 mars dernier.
Kimetsu no Yaiba prend place dans un monde où les humains doivent se méfier de démons, créatures agissant la nuit et dévorant chaque humain rencontré. Pour lutter contre cette menace, il existe des chasseurs de démons qui traquent ces monstres et protègent les habitants. Un jour, alors qu’il était parti vendre du charbon dans le village le plus proche, Tanjiro revient chez lui et trouve sa famille massacrée, baignant dans le sang. Seule la petite Nezuko, a survécu, mais celle-ci s’est transformée en démon. Tanjiro va alors partir en quête d’un remède, pour rendre à sa soeur son humanité. S’en suivront alors rencontres, entraînements et aventures.
Un point qui change des autres shōnen : l’entrainement. En effet, Tanjiro est un simple garçon vivant dans les montagnes avec sa famille. Comparé à des Goku, Luffy ou Natsu, le héros de l’histoire est faible, il n’est parfois que spectateur des combats. Cependant, il va rapidement subir un entraînement intensif dès l’épisode 3, le faisant progresser rapidement. Et c’est là qu’on retrouve une certaine subtilité : suivre un entraînement aussi tôt dans la diégèse n’est pas monnaie courante dans le genre du shōnen, qui plus est quand celui-ci ne dure que peu d’épisodes. Cela change des codes classiques du nekketsu auxquels on finit par s’habituer à la longue.
Comme il fallait s’y attendre avec Ufotable, l’anime est magnifique. Le chara-design est réussi, les paysages et décors sont époustouflants, les plans sont très bien réalisés. L’animation est vraiment fluide et les VFX à l’allure d’estampe sont époustouflants. Tout ça rend très bien et forme un ensemble homogène, ce qui est très plaisant à regarder.
En ce qui concerne les musiques, c’est aussi un sans faute. Elles mettent parfaitement dans l’ambiance de la série, qui s’est d’ailleurs payé le luxe d’un opening chanté par LiSA (Sword Art Online, Fate…). Les bruitages sont de très bonne facture, avec par exemple les bruits de pas dans la neige parfaitement ajustés du premier épisode. Cette adaptation fourmille de petits détails comme celui-ci, qui lui donnent un vrai charme.
En conclusion, Kimetsu no Yaiba est clairement un des animes à suivre cette saison, et un des plus prometteurs de ces dernières années. Sur les 3 premiers épisodes, on a pas le temps de s’ennuyer. Tout s’enchaîne rapidement et rien ne parait superflu. Certes la présence de démons peut paraître peu originale, mais Gotoge parvient à remanier l’idée à sa sauce pour en faire quelque chose de rafraichissant. L’animation est vraiment au top. Bien qu’ayant du mal à savoir où l’histoire compte nous mener, cette dernière n’en demeure pas moins palpitante. En effet, si l’on connait l’objectif de Tanjiro qui est celui d’aider sa sœur, va-t-il le rester à long terme ? Est-ce que cette problématique va continuer d’être le fil rouge jusqu’à la fin du récit ? Seul l’avenir nous le dira et en attendant, profitons de chaque épisode comme il se doit.