Lupin III, aussi connu en France sous le nom d’Edgar de la Cambriole, est une des œuvres majeures de l’animation japonaise, traversant le temps au fil de ses ré-interprétations. Nous avons eu la chance de voir en avant-première Lupin III : The First, le nouveau film qui sortira dans les cinémas français le 7 octobre prochain. Voici ce que nous en avons pensé.
Revenant dans le pays de son illustre grand père, la France, Lupin III s’associe à la jeune Laëtitia pour faire main basse sur le journal de Bresson, un trésor que même Arsène Lupin n’a jamais réussi à dérober. Alors que Lupin III et ses compagnons se démènent pour dénouer les secrets du fameux journal, ils doivent faire face à une sombre cabale poursuivant d’horribles desseins. Entre pièges mortels, escapades aériennes et abracadabrantes évasions, Lupin et sa bande de casse-cou rivalisent d’esprit et d’audace dans ce long-métrage d’animation qui ravira autant les fans de cette série légendaire créée il y a 50 ans par Monkey Punch, que les nouveaux venus.
Après l’annonce d’un film Lupin III entièrement animé en CGI, nombreux étaient les fans dubitatifs. Une réaction qui s’explique par la qualité décevante de la majorité des séries et films d’animation japonaise utilisant ce procédé (Berserk en tête de liste). Mais qu’en est-il ici ? Pour faire simple, c’est incroyablement bien réussi, la CGI est fluide, les personnages sont beaux et les expressions faciales très réalistes. Sur ce point, le réalisateur Takashi Yamazaki et son équipe sont inattaquables, tant le travail est qualitatif. Lupin The Third : The First a placé la barre haut, en montrant qu’il était possible d’atteindre ce niveau de qualité. De quoi réveiller un peu le Japon quant au potentiel de l’animation 3D ?
Quel plaisir de retrouver nos héros favoris, que sont Lupin, Jigen, Fujiko ou encore Goemon. Tous sont là pour nous faire passer un bon moment et chacun a le droit de briller durant ce film. Le cultissime inspecteur Koichi Zenigata est lui aussi de la partie, d’une manière assez inattendue. En effet, celui qui passe sa vie à poursuivre notre gentleman cambrioleur, va cette fois s’associer pleinement à Lupin. Si ce n’est pas totalement inédit, notre cœur de fan se réjouit face à cette équipe, Lupin ayant notamment accès aux moyens d’Interpol ! Mais cette collaboration n’est pas anodine, car si notre paire s’allie, c’est à cause d’une terrible menace qui plane sur le monde.
Cette menace n’est autre que Gerald et Lambert, deux personnages créés pour le film. Ces partisans Nazi cherchent à mettre la main sur le journal de Bresson, un trésor légendaire, afin de faire revenir le 3ème Reich grâce aux informations qu’il contient. Bien qu’ils incarnent ce qui se fait de pire chez l’être humain, les deux antagonistes savent être charismatique et intimidant, la marque d’un bon méchant. Autre personnage original, Laëtitia , une jeune étudiante rêvant de devenir archéologue et s’intéressant, elle aussi, au fameux carnet.
Le seul défaut qu’on pourrait trouver au film, c’est d’être parfois un peu trop prévisible pour un adulte. Les retournements de situations se voient un peu venir et suivent un schéma assez classique, à l’exception du dénouement très bien maîtrisé. Si cela peut décevoir certains, il ne faut pas oublier que The First est à la fois un film hommage et familial, il cherche donc à toucher un public assez jeune, qui sera sans aucun doute séduit par l’univers du regretté Monkey Punch. S’il n’est pas un thriller, le film pourrait presque se qualifier de film d’action, avec des passages véritablement explosifs et des affrontements super dynamiques. Du grand Lupin.
Mais que serait Lupin sans musique ? Là encore, c’est une réussite ! Elle accompagne et sublime les scènes d’actions, nous émeut quand il le faut, et reprend évidemment ce thème culte qui a marqué tant de générations. Très rapidement, on s’est surpris à suivre le rythme en tapotant sur notre jambe… Cette bande originale est à elle seule une bonne raison de voir le film et on a hâte de pouvoir l’écouter chez nous !
En conclusion, Lupin III : The First est un excellent film et un très bon hommage à la série de Monkey Punch. De plus, il n’est pas nécessaire d’avoir lu ou vu l’œuvre originale pour apprécier ce que propose le film. Que vous soyez un fan inconditionnel de la série ou un néophyte en termes d’animation japonaises, que vous soyez un adulte de la quarantaine ou un enfant de maternelle, vous trouverez votre compte dans ce long-métrage, distribué une fois encore par Eurozoom.