Après une première saison qui a cartonné notamment grâce à une animation incroyable, beaucoup de monde attendait la saison 2 de One-Punch Man.
Toujours adapté du manga original écrit par ONE et dessiné par Yusuke Murata, l’anime n’est cependant plus pris en charge par le studio d’animation MADHOUSE, mais par J.C. Staff. Connu pour ses productions Slice of Life, le studio a entre autres animé des séries comme Bakuman ou Toradora, mais aussi Food Wars.
Suite directe du combat opposant Saitama à Boros, cette deuxième saison commence en nous présentant King, l’homme le plus fort du monde. Enfin, c’est ce que tout le monde croit. Héros malgré lui, King s’est souvent retrouvé au bon endroit au bon moment, pile quand Saitama bousillait du méchant à l’aide de son coup de poing légendaire. Tous les honneurs étaient attribués au simple chômeur n’ayant rien demandé, le faisant monter en grade au sein de l’Association des Héros. Cependant, Saitama devine rapidement la supercherie suite à la non-intervention de King face à un ennemi. Malgré tout, notre chauve préféré le pardonne assez aisément et ils deviennent amis.
En parallèle, nous suivons également l’avènement de Garoh, ancien élève de Bang. Autoproclamé « monstre« , il a décidé de s’en prendre aux héros pour montrer sa puissance. Commençant son épopée lors du rassemblement des criminels, Garoh va rapidement se confronter à un héros de classe S qu’il n’aura presque aucun mal à vaincre. Enchaînant les victimes (dont le pauvre Roulette Rider), il finit par croiser Saitama, contre lequel son attaque n’a aucun effet. À l’inverse, Saitama met K.O Garoh d’une petite tape.
Une production inégale
Le point qui fâche le plus après le visionnage des premiers épisodes : l’animation est beaucoup moins bonne. La première saison était tellement bien animée, que la différence se fait directement ressentir. Les bottes de MADHOUSE sont trop grandes pour J.C Staff, et certains fans se plaignent déjà pendant que d’autres restent sceptiques quant au futur de la saison.
Parce qu’il faut l’avouer : si le manga possède les dessins magnifiques de Murata, la saison 1 compensait par une animation fluide et sans défaut. Le travail qu’avait fourni l’ancien studio en réunissant des animateurs de talent comme par exemple Yutaka Nakamura relevait presque du miracle. Même en 2019, il est difficile de faire aussi bien que ce qui a été fait avec la première saison. C’est pour ça que, malgré la baisse de qualité, on peut tout de même avouer que J. C. Staff fait de son mieux pour ne pas laisser paraître trop d’imperfections.
Comme dans la première saison, l’équilibre entre scènes d’action et phases d’humour est bien respecté. Quand on regarde un épisode, on ne s’ennuie pas. On rigole à chacun de ceux-ci tout en ayant notre dose de combat pour la semaine. L’histoire avance assez vite (peut être trop ?) et ne s’embarrasse pas de passages superflus.
L’opening est une nouvelle fois chanté par le groupe JAM Project, qui s’était déjà occupé du premier. Toujours dans l’optique de mettre dans l’ambiance celui qui l’écoute, cet opening reste dans la lignée du premier avec une musique très rock. Il existe également une version en featuring avec OrelSan, disponible exclusivement en France. L’OST fonctionne bien, mais n’est pas particulièrement marquante. Changement de studio oblige, les sound effects différent légèrement de ceux employés dans la saison 1, sans pour autant perturber le spectateur.
Un antagoniste qui sauve la saison
Véritable antagoniste de cette saison, Garoh a tout pour plaire : il est puissant, charismatique et fait ce qu’il veut. Sa cause de vouloir tuer les héros fait de lui un antagoniste destiné à être ancré dans la tête des spectateurs. Quand on voit Garoh, on ne l’oublie pas. C’est un peu ce qu’il manquait à One-Punch Man dans sa première saison : un véritable vilain que les spectateurs aiment haïr et dont nous n’attendons qu’une chose, qu’il se fasse exploser par Saitama. Présenté dans l’épisode 1, il n’est pas prêt de disparaître de nos écrans.
La deuxième saison de One-Punch Man, bien qu’en-deçà de ce qu’on avait pu voir avec la première saison, est quand même de bonne facture. Il y a de quoi râler (surtout quand on voit certains passages en comparaison avec le manga) mais ce n’est pas non plus un ramassis de déchets. Certains points sont bons et J. C. Staff essaie de supporter ce poids qu’on lui a largué sur les épaules : un lourd et difficile travail à accomplir suite à la première saison de génie.
Vous pouvez retrouver la saison 2 de One Punch Man sur ADN. Le manga est édité chez Kurokawa avec 14 tomes disponibles.