XelaQuand Takagi me Taquine est un manga comique de Soichiro Yamamoto, prépublié dans le Monthly Shonen Sunday. En France, il est édité par nobi nobi ! qui a déjà sorti 5 tomes. Le manga a eu le droit à une adaptation animée, la première saison étant disponible chez Crunchyroll et la seconde sur Netflix.
Quand Takagi me taquine fait partie de ces mangas sans grande prétention, qui réussissent pourtant à nous séduire. L’idée de départ est simple, on suit Nishikata, un jeune collégien, qui chaque jour est la cible de mille farces par sa voisine de classe Takagi. Le garçon un peu timide et la jeune fille maline forment une paire très accrocheuse, tous les deux amoureux l’un de l’autre sans vraiment se l’avouer. A chaque chapitre, Takagi va essayer d’une manière ou d’une autre d’enfin piéger sa tortionnaire, des tentatives toujours soldées par un échec.
Un gag manga, donc, avec pour fil rouge une romance adolescente. Une base classique mais efficace, que Soichiro Yamamoto sublime avec un talent de mise en scène et de comique indéniable, réussissant à nous faire rire à chaque chapitre. Quand Takagi me taquine déborde de cette ambiance feels good, qu’on peut retrouver dans Yotsuba& par exemple. On se replonge dans nos années collège, avec nos deux héros et un peu de nostalgie, une lecture idéale pour ce début d’été.
Le premier chapitre de ce cinquième tome est sans doute le meilleur. On y suit une Takagi adulte, qui parle avec sa fille. Toujours aussi malicieuse, elle nous mène en bateau tout au long du chapitre, en faisant planer le doute sur l’identité du père et de son mari. Finalement, Takagi brise le quatrième mur en nous regardant directement. Nishikata n’est plus le seul à se faire taquiner, la jeune fille s’en prend même à nous autres, pauvres lecteurs. L’auteur a d’ailleurs écrit un spin-off, Karakai Jouzu no (Moto) Takagi-san, qui se passe une dizaine d’année après le manga. Malheureusement, il n’est pas encore disponible en France. (nobi nobi ! si vous passez par là…)
Le reste du volume, on suit comme d’habitude les journées des deux adolescents, notamment un essayage de maillot de bain qui n’en finira pas d’embarrasser Nishikata. Toujours aussi drôle et bien rythmé, le manga ne perd rien de son charme. Comme en écho à la vision du futur au début, le tome se conclut sur Takagi presque déstabilisée, une première. La relation entre les deux collégiens continue donc de se développer, doucement mais surement.
Si le dessin n’a rien d’exceptionnel, il en reste tout à fait appréciable. Les cases dégagent une atmosphère douce et chaleureuse, les personnages sont expressifs et les visages nuancés. L’auteur ne se prive d’ailleurs pas de jouer sur les expressions faciales dans les gags. Sur tout le côté graphique, la seule petite réserve qu’on pourrait avoir (et qui est très subjective, je l’avoue), c’est que Takagi n’ai plus cet air un peu goguenard du premier tome. Malgré tout, son visage excessivement innocent et amical, avec ses grands yeux ronds, est un parti-pris aussi intéressant, grâce au petit décalage qu’il crée avec ses taquineries.
Le tome 5 de Quand Takagi me taquine nous fait donc commencer l’été du bon pied, sourire aux lèvres ! Le prochain volume est prévu pour le 18 août 2020, vivement !
