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The Devil of the Gods Tome 2 – Apocalypse

The Devil of the Gods (ou Kamigami no Akuma de son nom original) est un manga dessiné par Kozo Takahashi et écrit par Tsukasa Saimura. Le second tome est sorti le 7 octobre dernier chez Glénat.

Dans cette résidence frappée par une vague de suicides, se terre un démon sanguinaire. « Les possédés », tel est le nom des personnes envoûtées par les démons. Alors que leur influence néfaste s’étend sur la ville, le Père Mitakura, exorciste, s’efforce de les chasser. Il prend sous son aile Renji Amamiya, qui recherche son amie Toriko, disparue après être devenue une possédée. Un jour, Renji Amamiya rencontre Maho, une jeune lycéenne. Mais la résidence où elle habite est frappée par une série de suicides…

Dans le tome précédent, nous faisions la rencontre de Renji Amamiya, étudiant lambda tombé amoureux d’une prostituée du nom de Toriko, laquelle se transforme subitement en possédée. Dans le but de la sauver, Renji se soumettra aux enseignements du sage Père Mitakura qui lui apprendra les joies de l’exorcisme. Seulement, sur son chemin se trouvent plusieurs obstacles, dont un en particulier qui garde un œil sur les activités suspectes du jeune homme qui s’est retrouvé, dans le tome précédent, sur une scène de crime : l’inspecteur Mizutori.

Leur route n’est pas prête de se séparer, car de nouveaux évènements étranges s’abattent sur la ville de Tokyo. La ville devait accueillir le Pape dans quelque temps, mais le disciple de Père Mitakura, Aki Kikukawa, découvre un sceau étrange : celui de Bélial. Aki décède brutalement, ce qui pousse le Père Mitakura à entreprendre un voyage de dernière minute, laissant derrière lui notre jeune Renji ; l’occasion pour notre héros de faire ses preuves en tant que nouvel exorciste ! Quelque chose nous dit que notre héros n’aura pas à patienter longtemps. En effet, une résidence est mystérieusement frappée de multiples suicides…

Renji part enquêter au détour d’une rencontre avec la jeune Maho, résidente dans cette espèce de maison hantée qui ne voudra absolument pas rentrer chez elle… Alors que Renji était prêt à rester avec elle à l’extérieur, son meilleur ennemi, l’inspecteur Mizutori fait son apparition et change le programme ! En allant à la rencontre des tréfonds de l’enfer, Renji et Mizutori devront mettre leurs différends de côté… au péril de leur vie !

Ce deuxième tome de la série entérine encore une fois l’atmosphère très sombre et malveillante qui entoure nos personnages. Cette fois-ci, notre héros doit se débrouiller seul après avoir passé la plupart du temps dans le tome précédent à douter de ses capacités et à se sentir coupable de tous les maux qui l’entourent. Mais cette fois, dès le début, Renji voit gonfler en lui une grande confiance qui n’est pas sans nous déplaire ! Elle peut paraître subite, mais demeure très appréciable. Ce qui a été le centre de notre attention ici, au-delà de la maison très tourmentée que nos protagonistes visitent, c’est la confiance soudaine que Renji et Mizutori doivent développer, sans quoi leur temps est compté. L’inspecteur, qui nous a été présenté comme très sceptique à la possession, n’a pas d’autre choix que de mettre ses doutes de côté pour aider la jeune fille. Tsukasa Saimura se montre capable de nuance dans ses personnages et ne le limite pas au rôle de « méchant ».

Le scénario colle au trait de Kozo Takahashi qui nous a délivré des planches de grande qualité qui viennent encore plus convaincre l’inspecteur que « sa ville » est plongée dans les ténèbres. Le travail sur le noir et gris vraiment impressionnant : il joue beaucoup sur les textures et le relief, ce qui rend le tout extrêmement réaliste ! Malheureusement, le chara-design des humains en dehors de Mizutori fait vraiment tâche, Kozo Takahashi semble bien être un spécialiste de l’horreur, mais tombe dans un niveau quasi-amateur quand il s’agit des hommes.

Avec son thème très (trop ?) exploité qu’est l’exorcisme, The Devil of The Gods propose une approche très adulte et ancrée dans la tradition chrétienne, qui s’il n’est pas de la plus grande originalité, a le mérite d’être sympathique. L’avenir du manga semble incertain au Japon, mais s’il continue, on espère que l’histoire ne s’éloignera pas des éléments présentés au début du premier tome : les personnes possédées le sont-elles par la force du mal ou bien à cause de la drogue qui circule en ville ?