Jujutsu Kaisen est un manga du jeune Gege Akutami, étoile montante du Weekly Shonen Jump, dont l’adaptation animée rencontre un grand succès en ce moment. Nous vous avons déjà parlé des quatre premiers tomes et aujourd’hui nous nous penchons sur le cinquième sorti chez Ki-oon le 1er octobre 2020.
Après un combat de longue haleine face au redoutable Mahito, Yuji doit préparer son retour en chair et en os à l’école d’exorcisme. En effet, le tournoi contre le lycée jumelé de Kyoto est sur le point de commencer, et les participants sont prêts à tout pour l’emporter… La chasse aux fléaux est ouverte ! Malheureusement pour l’adolescent, l’équipe adverse a en fait un tout autre plan en tête : supprimer pour de bon le réceptacle de Sukuna ! Et qui de mieux que le puissant Aoi Todo pour se débarrasser de lui ? Pour Yuji, l’épreuve prend soudain un tournant inattendu…
Le tournoi opposant les élèves de l’école de Tokyo à ceux de Kyoto commence enfin ! L’affrontement tant attendu entre Yuji Itadori et Aoi Todo, le monstre de Kyoto, lance donc ce tome 5 sur les chapeaux de roues. Là où on s’attendait à un Aoi froid, voir carrément méchant, on a affaire à un personnage qui sait faire rire le lecteur. En effet, le jeune homme s’invente tout un passé avec son adversaire, dans lequel il s’imagine qu’ils sont deux meilleurs potes. Un ressort comique appuyé par des flashback où l’on voit cette amitié fantasmée, alors qu’on sait très bien que tout ceci n’est jamais arrivé et que les deux garçons ne se connaissaient pas il y a cinq minutes. Autre surprise, Yuji progresse à vue d’œil dans ce combat et arrive à tenir tête à ce mastodonte, ce qui inquiète les autres élèves de Kyoto qui veulent l’assassiner. Aoi ne l’entend pas de cette oreille et dissuade le reste de son équipe, qui partent affronter le reste de Tokyo.
Loin de ne se concentrer que sur Yuji, ce tournoi est l’occasion de montrer un peu plus d’actions entre les différents personnages que l’on connaît déjà, mais aussi d’apprendre à mieux les connaître. C’est notamment le cas pour Maki Zenin, la deuxième année, qu’on apercevait souvent sans jamais en savoir plus. On apprend qu’elle appartient à la famille Zenin, une des familles les plus puissantes dans le monde de l’exorcisme. Seule ombre au tableau : c’est le vilain petit canard de son clan, car elle n’a aucune faculté d’exorcisme et ne peut pas voir les esprits. Comme si ça ne suffisait pas, sa jumelle Mai qui étudie à Tokyo n’a pas ce souci, ayant capacités tout à fait « classique ». On sent ici une certaine inspiration de Naruto, avec le personnage de Rock Lee qui veut devenir un grand ninja malgré son incapacité au ninjutsu, ou encore Neiji et ses conflits familiaux. Maki gagne en profondeur et s’annonce très intéressante pour la suite.
Les élèves de Kyoto ont eux aussi le droit à du développement, avec par exemple Mechamaru, qui ne paye pas de mine, mais présente finalement quelque chose d’intéressant. Il s’avère qu’il est en réalité une sorte de marionnette, contrôlée à distance par un homme ayant perdu la plupart de ses facultés d’être humain et étant dans un état déplorable. Il fait face à l’étrange Panda, qui nous dévoile un peu plus de ses capacités.
Tout cela est fait avec un aspect technique bien maîtrisé par Gege Akutami, notamment le découpage des planches qui rend l’histoire très dynamique. Son style graphique est toujours aussi singulier, mais s’améliore à chaque tome. Ce constat peut d’ailleurs se poser pour Jujutsu Kaisen dans sa globalité, car chaque volume nous séduit plus que le précédent. On a hâte de découvrir le tome 6, prévu pour le 3 décembre 2020 chez Ki-oon.