The Promised Neverland, écrit par Kaiu Shirai et dessiné par Demizu Posuka, frappe fort avec ce nouvel épisode haletant et riche en rebondissements.
« L’histoire se poursuit avec nos héros, Emma et Ray, en route vers Goldy Pond. Cependant, ces derniers remarqueront bien vite que ce voyage ne sera pas une simple promenade. La faute aux nombreuses bêtes enragées qu’ils croiseront sur leur route. De plus, leur mystérieux partenaire semblant prendre un malin plaisir à leur mettre des bâtons dans les roues… »
Enfin du nouveau pour le manga à succès du duo Shirai/Posuka. Si l’on pouvait se poser des questions sur l’avenir de la série qui restait flou après une phase de transition, c’est finalement avec plaisir que l’on accueille ce nouvel arc. On constate dès le début le retour en force de l’action et de la tension qui ont fait le succès de la série. Nos héros sont à nouveau jetés dans la tempête, n’ayant comme armes que de simples pistolets et leurs méninges. C’est peu, car désormais, ce ne sont plus de simples êtres humains à qui ils doivent faire face, mais une horde de démons ! À la fois sauvages, impitoyables et rusés, ils vont donner du fil à retordre aux orphelins.
Fort heureusement, nos héros trouveront un moyen de faire face aux dangers même si pour cela ils doivent se séparer. Ils recevront alors l’aide d’alliés inattendus qui pourraient bien les aider dans leur quête pour trouver le mystérieux Minerva. L’intrigue autour de ce personnage s’intensifie alors qu’il se rapproche de plus en plus. L’univers s’élargit, des zones d’ombres s’éclaircissent enfin tandis que d’autres s’instaurent. On observe à travers les yeux des personnages, une critique subtile mais efficace de l’homme et ses mauvaises actions, qui ne manquera pas de faire réfléchir le lecteur.
Encore une fois, on constate le talent narratif de Shirai qui ne cesse de nous emmener d’un endroit à l’autre sans nous laisser une seconde de répit, jonglant entre espoir, brutalité et crise intense. Le passage de duels psychologiques à des scènes d’actions plus physiques se fait sans accroc, montrant une certaine polyvalence. Côté dessin, c’est toujours aussi bon (et effrayant). Le trait de Posuka transmet toujours aussi bien l’atmosphère sombre et angoissante du récit. La dessinatrice réussit à faire ressentir cette pression jusque dans les paysages plus lumineux et qui prétendent être accueillant.
Le tome 9 sortira le 21 août prochain aux éditions Kazé. Il sera accompagné d’une édition spéciale comprenant le roman La Lettre de Norman.