XelaThe Quintessential Quintuplets est une comédie romantique, écrite et dessinée par Toshimitsu Matsubara. Le manga est publié de 2017 à 2020 dans le Weekly Shonen Magazine. Il paraît en France aux éditions Pika. Nous parlerons ici du tome 3, pour en savoir un plus sur la série, retrouvez notre avis sur les deux premiers tomes.
Ce tome lance le premier gros arc du manga, celui des examens mi-semestriels. Avec seulement une semaine pour enseigner le maximum à ses élèves, Fûtarô est dos au mur. En effet, il a reçu un coup de fil de son employeur : si les quintuplées ne réussissent pas toutes, il sera tout simplement viré. Un problème de taille, quand on voit à quel point les jeunes filles sont nulles pour tout ce qui est du domaine scolaire.
Comme si les faire réussir n’était pas un défi suffisant, Itsuki et Nino refusent catégoriquement de travailler avec leur pauvre professeur. On assiste donc à un grand jeu de séduction (purement professionnelle) pour ramener les deux élèves aux études, non sans mal. Malgré le soutien de Miku, Yotsuba et Ichika, impossible de faire travailler Nino, qui prend un malin plaisir à faire virer Fûtarô. Du côté d’Itsuki, sa mésentente avec notre héros la conforte dans son isolement, elle travaille donc seule dans sa chambre. On assiste donc à un grand nombre d’interactions entre tous les personnages, notamment entre les sœurs, l’occasion de voir un peu comment fonctionne cette famille si particulière. Voir les efforts des filles et Fûtarô plus ou moins récompensés fait chaud au cœur, proposant un tome plein de bonnes ondes.
Si les cinq sœurs ont une personnalité et un style bien différent, elles n’en restent pas moins de parfait sosies quand elles le veulent. L’auteur utilise cette astuce un bon nombre de fois au fil du tome, que ce soit pour tromper Fûtarô ou le personnel de l’école. Malgré des situations très axées comiques, on peut constater que l’auteur construit ces passages avec une certaine intelligence. On espère donc voir ce procédé appliqué à des parties plus « importantes » de l’intrigue, une fois que la grande bataille amoureuse sera lancée.
Autre point notable, on sent bien que les quintuplées et Fûtarô ne vivent pas dans le même monde. Les préoccupations financières de Fûtarô paraissent égoïstes à Itsuki, alors que c’est avant tout pour éponger les dettes de sa famille et pour s’occuper de sa sœur qu’il a besoin d’argent. De la même manière, on retrouve le groupe à faire du shopping et les sœurs ne comprennent pas l’étonnement de leur professeur particulier face aux sommes dépensées. On ne tombe cependant pas dans la diabolisation de la richesse, qu’on retrouve souvent dans les mangas, les jeunes filles étant plutôt généreuses avec notre pauvre héros. Si qualifier tout cela de véritable propos social serait un peu exagéré, cette rencontre entre l’extrême précarité et l’abondance apporte une certaine profondeur aux relations entre les personnages.
Côté dessin, c’est toujours très rond et lumineux et le trait de Haruba semble déjà s’être stabilisé, pour notre plus grand plaisir. Rappelons qu’il reste 11 tomes, de quoi améliorer les qualités graphiques déjà évidentes du titre. Les examens terminés, c’est un nouvel arc qui se lance déjà. L’auteur semble avoir passé le cap des petites péripéties d’un chapitre pour de bon, on rentre donc dans le coeur de l’histoire. Cette fois, notre petite troupe va partir en classe nature. Les voyages scolaires, on fait difficilement mieux pour se rapprocher de l’être aimé… encore faut-il qu’il soit du voyage ! Le tome 4 est prévu pour le 19 août 2020, toujours chez Pika.
