Magnum Opus est un manga de Heitor Amatsu. D’origine brésilienne, cette œuvre fantasy au décor médiéval est parue en France le 2 septembre dernier chez H2T et dénombrera 3 tomes au total.
Magnum, un jeune garçon issu des quartiers pauvres de Vonéra, rêve de devenir chevalier pour venir en aide à sa famille. En vagabondant dans la forêt avec son amie Platina, les deux enfants tombent sur le cadavre de Graham, le chevalier légendaire réputé invincible, gisant près de son bouclier. Magnum et Platina récupèrent alors le pavois orné d’une pierre rouge aux reflets incandescents, sans se douter de l’importance de cet artefact, ni du sort funeste qui attend tous ceux qui le convoitent.
Heitor Amatsu nous invite à suivre l’aventure d’un jeune garçon dénommé Magnum, villageois pauvre dans un royaume en totale perdition. Notre petit héros à la larme extrêmement voire trop facile fondera ses espoirs d’une vie meilleure en Graham, légende du Royaume, qui l’invitera avec sa meilleure amie Platina à découvrir un secret qu’il pensait avoir bien gardé. Seulement, le rêve de ces deux enfants tournera vite au cauchemar lorsqu’ils découvriront le cadavre de Graham et son bouclier qui revêt un fragment d’une pierre recherchée par les puissants du monde : la pierre philosophale. Alors que le Seigneur Raven apprend par un très proche de Magnum qu’il détient le bouclier du pas si héroïque Graham, notre héros prend la fuite en prenant le bouclier pour repère. Heureusement pour lui (et pour nous) il est accompagné d’un personnage extrêmement attachant, intéressant et talentueux : la jeune Platina, apprentie-mage.
Poursuivis par le Seigneur Raven, plus inquiet qu’à l’accoutumée, les deux enfants traverseront la forêt affamés, en quête de réponse, avec l’illusion d’agir pour le héros que Graham était. Mais quelle fut leur stupeur en apprenant par des voyageurs les accompagnant que la pierre qu’ils trainent est empreinte de malédiction, et que leur héros est la cause des problèmes de leur royaume. Leur quête de rêves risque de s’achever plus tôt que prévue, à moins que leur innocence ne les sauve de cette situation on ne peut plus dangereuse.
L’auteur est un passionné de mangas et cela ce sent durant toute la lecture de ce premier tome en demie teinte. Le décor médiéval est très récurrent dans de nombreuses œuvres mythiques qui ont su faire leur preuve : Claymore, La Quête de Daï, Berserk, Seven Deadly Sins et bien d’autres. En plus de ce décor familier, le mystère entourant la pierre philosophale n’est pas sans rappeler Full Metal Alchemist, véritable référence en la matière. L’ensemble n’est donc malheureusement pas inconnu et la comparaison n’est pas vraiment à l’avantage de Magnum Opus. Nous noterons tout de même l’intelligence de ce choix de titre, qui en alchimie, désigne clairement la quête vers la pierre philosophale.
L’univers choisi par l’auteur demeure agréable pour les amoureux de l’environnement médiéval et de magie. Seulement, le héros, Magnum, est pour l’instant trop empreint de mécaniques que l’on connaît déjà et qui nous auront rappelé Midoriya Izuku de My Hero Academia au début du manga : un enfant très, voire trop sensible, ayant très peu confiance en lui et idolâtrant un héros qui lui donnera son « pouvoir ». La naïveté et la sensibilité accrues de Magnum sont, au début du tome, extrêmement redondantes et n’apportent pas grand développement. Vers la fin du tome, Magnum prend la réalité de plein fouet en découvrant la vérité sur Graham. Espérons que cette désillusion pousse le personnage sur une nouvelle voie, plus intéressante et originale.