Beastars est un manga de Paru ITAGAKI paru aux éditions Ki-oon début 2019 en France. Nous vous avions déjà donné notre avis très positif sur la série dans les nos critiques des tomes précédents, ici nous parlerons donc du tome 12.
31 décembre, jour du duel… D’un côté, Rizu, qui a cessé de prendre ses inhibiteurs de puissance, est plus fort que jamais ; de l’autre, Legoshi est diminué par son refus de manger de la viande. Mais tout n’est pas encore perdu… Pour donner à son ami une chance de vaincre, Louis lui fait un cadeau pour le moins inhabituel ! Ce présent permet au loup de renverser la tendance, et l’ours reconnaît sa défaite. Malheureusement, Legoshi n’est pas tiré d’affaire pour autant… car c’est maintenant avec la police qu’il a des problèmes !
Le tome précédent de la série était à couper le souffle, terminant un gros arc et la première partie du manga en résolvant l’affaire du meurtre de Tem par laquelle la série débutait. C’est donc un nouveau départ pour notre héros Legoshi, qui est contraint de quitter Cherrytown alors que Louis y est retourné. En effet, le loup ayant mangé la jambe de son ami herbi, bien que consentant et pour pouvoir battre son adversaire, finit au commissariat où un casier judiciaire l’y attend. Il n’aura pas d’autre choix que de rejoindre une faculté non-mixte spécialement pour carnivores et ne peut plus se marier avec une herbi, compliqué pour lui qui est fou amoureux d’une lapine. De son côté, Louis retrouve son père, qu’on sait maintenant être son père adoptif et lui rappelle un certain personnage en plus de le rendre nostalgique.
Paru ITAKAGKI parle également de la place de la femme au sein de la société, surtout dans le monde du travail. Cela se fait à travers le personnage de Seven, une brebis travaillant dans une société de textile pour le sport, uniquement composée de mâles carnivores qui lui manquent de respect et ne la prennent pas au sérieux, car en plus d’être une herbivore, c’est une femelle. Un triste constat, qui va assez loin, car la jeune femme songe même au suicide. Encore une fois, à la manière des Fables de La Fontaine, ces animaux servent évidemment à mettre en avant des problèmes sociétaux de notre monde.
Par ailleurs, nous faisons ENFIN la rencontre de Yahya, le Beastar en titre ! C’est un puissant cheval que tout le monde respecte et qui fait le bien autour de lui. On nous parle de ce titre depuis le début de l’histoire sans vraiment savoir qui le détenait jusque maintenant et surtout en quoi il consistait concrètement. Ici on y découvre un véritable héros qui fait régner l’ordre et la paix entre les différentes espèces et l’équité entre herbi et carni, quitte à se déplacer lui-même et user de la force.
L’auteure nous offre un flashback, où l’on apprend que durant son adolescence, Yahya était le meilleur ami d’un certain dragon de Komodo, nommé Gosha ! Vous l’aurez compris, il s’agit du grand-père de Legoshi, qu’on rencontrait dans le tome précédent. Les deux compères souhaitaient à l’époque devenir le premier duo de Beastars, afin de prôner la paix entre les espèces. La vie en a décidé autrement, Gosha étant tombé amoureux d’une louve. Fonder une famille étant devenu un autre moyen pour lui de défendre cet idéal, il arrête sa carrière de héros.
Ce n’est qu’à la fin de ce tome que Legoshi retrouve son grand-père, après 5 ans sans le voir. Le vieil homme s’inquiète, car il a appris que son petit-fils n’était plus à l’école. L’occasion pour l’auteure de revenir sur ses propos sur la mixité, la discrimination et le regard parfois dur de l’autre sur un arbre généalogique assez compliqué pour cette drôle de famille. Le lecteur ressent alors la complexité de la relation entre Legoshi et son grand-père, mais également l’amour qu’ils ont l’un pour l’autre.
C’est encore une fois un très bon tome de Beastars, notre série coup de cœur qui ne nous déçoit toujours pas. Le tome 13 est prévu pour le 5 novembre prochain chez Ki-oon.