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Sailor Moon Eternal Edition Tome 1 – Moon Prism Power

Dans le domaine du manga culte, Pretty Guardian Sailor Moon s’impose. Sorte de Dragon Ball du shōjo, c’est un véritable phénomène des années 90. L’œuvre phare de Naoko Takeuchi a donné un second souffle aux histoires de mahō shōjo, aussi appelée magical girl,  ces jeunes filles au pouvoirs magiques. Pour fêter ses 20 ans, Pika Édition a décidé de sortir une nouvelle mouture de Sailor Moon, avec l’Eternal Edition, qui reprend la kanzenban japonaise sortie en 2013. Le premier volume est disponible depuis le 14 octobre 2020 en libraire et c’est de lui dont nous allons parler aujourd’hui.

Usagi Tsukino est une jeune fille de 14 ans, un peu pleurnicharde et maladroite. Un jour, elle rencontre Luna, une chatte noire marquée par un croissant de lune sur le front… La vie de la jeune fille s’en trouve alors bouleversée. Luna lui transmet une broche grâce à laquelle Usagi peut se métamorphoser en la justicière Sailor Moon. Avec ses amies guerrières, elle a pour mission de chercher le Cristal d’Argent et de protéger la princesse du royaume de la Lune.

Comme on vous le disait dans l’introduction, Sailor Moon est un classique, que ce soit le manga ou son adaptation animée, ils ont alimenté les rêves de nombreux enfants à travers le monde. Malgré tout, et notamment à cause de son statut de shojo, c’est aussi une œuvre que tout le monde connaît, mais souvent que de nom. Votre serviteur plaide coupable, il n’a jamais eu l’occasion de suivre les aventures d’Usagi et ses amies. Mais alors, que vaut Sailor Moon, bientôt 30 ans plus tard, sans voile nostalgique ?

Et bien la première chose qui saute aux yeux, c’est la fraîcheur du manga. Les années 90 ont énormément participé à l’établissement des codes du manga d’aujourd’hui et on le sent. Le premier réflexe qui m’est venu est de vérifier sur internet si c’était une version redessinée ou quelque chose dans ce genre. Alors, effectivement, Takeuchi a profité de cette nouvelle édition pour apporter quelques corrections, quelque chose qu’on retrouve souvent dans les kanzenbans, mais la quasi-totalité du livre est bel et bien la copie conforme de ce qu’on avait à l’époque ! Que ce soit le chara-design, le découpage ou l’utilisation des trames, Sailor Moon n’a absolument rien à envier aux shōjos d’aujourd’hui, c’est peut-être même l’inverse. Ceux qui avaient peur de tomber sur un livre qui a mal vieilli peuvent être rassurés : il n’en est rien.

On peut à peu près faire le même constat pour l’histoire. On suit Usagi, une jeune fille un peu pleurnicharde et fleur bleue, en plus d’être une flemmarde. Elle va un jour faire la rencontre de Luna, un chat aux pouvoirs étonnants qui la transforme en guerrière de la justice : Sailor Moon. Armée de son attirail de magical girl, elle va rassembler ses alliées pour lutter contre les forces du mal. Une touche super sentai qui peut paraître évidente de nos jours, mais qui était une véritable révolution à l’époque. On est d’ailleurs agréablement surpris de voir l’équipe se réunir aussi vite, de quoi nous lancer rapidement dans l’action.

Aller vite, c’est peut-être une des caractéristiques marquantes de ce premier tome. En effet, si comme dit plus tôt, notre équipe de magicienne est vite rassemblée, la romance principale du manga ne perd pas non plus de temps pour s’installer. Usagi est amoureuse de Tuxedo Mask, une sorte d’Arsène Lupin masqué qui lui vient régulièrement en aide. Ce dernier n’est pas insensible au charme de Sailor Moon, dont-il ignore un temps l’identité. Mais dans le même temps, les deux se connaissent sous leur apparence « civile » et s’entendent comme chien et chat. Rapidement, l’un comme l’autre tombent le masque et avancent dans leur relation. On ne tourne pas autour du pot pendant 50 tomes, tout en restant crédible et naturel. C’est très finement exécuté.

Si le manga est bien au niveau de ce qu’on peut attendre en 2020, qu’en est-il de cette Eternal Edition ? Format A5 de presque 300 pages, dont de nombreuses en couleur tirée de la publication originale, avec de nouvelles couvertures rigides, c’est indéniablement un bel objet. Le papier est de très bonne qualité, puisqu’on a affaire à une sorte de papier glacé. Cerise sur le gâteau, la couverture est dotée d’un petit effet paillette très sympathique, bien qu’on l’aurait aimé un peu moins discret. La traduction est celle de 2012, actualisée et utilisant évidemment les noms japonais.  À 14,90€ le tome, on en a pour notre argent et c’est indiscutablement la meilleure façon de découvrir ou redécouvrir Sailor Moon

Petits et grands, homme ou femme, Pretty Guardian Sailor Moon touchera n’importe quel public et mérite indiscutablement son aura de manga culte. Le prochain tome sortira le 6 janvier 2021 (si tout va bien), toujours chez Pika, on l’attend impatiemment.

Xela

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