Iruma à l’École des Démons est un shonen d’Osamu Nishi. La série en cours d’édition depuis 2017 au Japon compte 19 tomes. En France, le tome 5 est disponible depuis le 27 janvier dernier chez Nobi-Nobi !
« Après une fête des batora mouvementée s’achevant sur un époustouflant bouquet final, qui vaut à Iruma une visite des hautes autorités infernales dont il se serait bien passé, c’est le moment de se détendre un peu ! Iruma s’est déjà fait plein d’amis dans le monde des démons. Mais cette fois, le garçon humain qui n’aime pas attirer l’attention à l’école va rencontrer Kuromo, l’idole diabolique qui a consacré sa vie à être sous le feu des projecteurs… »
Après un début de festival des batoras explosif, le calme retombe sur Babyls. Sullivan, alerté par les professeurs, revient à Babyls pour y remettre de l’ordre et surtout, protéger son petit-fils chéri ! Iruma, pourtant lessivé, doit vite se remettre sur pieds car le festival est loin d’être terminé ! C’est maintenant au tour des familles des élèves de faire leur apparition pour une journée haute en couleurs… Alors que Kiriwo conseille à Iruma de se méfier des personnes l’entourant, notre héros parviendra-t-il à profiter du festival ?
Iruma est inquiet car il n’a pas de vraie famille démon ! Néanmoins, son inquiétude est très vite effacée grâce à la générosité et l’affection de Sullivan qui se comporte comme un vrai grand-père ! L’illusion est parfaite et Iruma se sent à sa place. Mais ce petit manège ne fait pas l’unanimité. En effet, Henri Azazel, officier de la police transfrontières, est convaincu qu’Iruma cache quelque chose, et son instinct ne le trompe pas… Iruma va-t-il s’en sortir ?
Iruma paye les frais de sa nouvelle popularité, ce qui est loin de plaire à Kuromu, la « diablodole ». La jeune fille vedette ne veut pas partager les projecteurs, d’autant plus qu’elle aussi cache son identité… Iruma, invité à son concert, parviendra-t-il à découvrir son secret sans compromettre le sien ?
Le cinquième tome de la série achève proprement l’arc du festival des batoras avec une pointe de mystère. En effet, le scénario conserve un fil conducteur attrayant grâce à l’avertissement de Kiriwo selon lequel Iruma n’est pas en sécurité. Une vraie connexion s’est créée entre les deux personnages qui laisse présager de bons rebondissements futurs.
En attendant, ce tome à dominante humoristique n’est pas sans importance. Bien que moins entraînant que les précédents, la discussion entre Henri Azazel et Iruma est extrêmement intéressante. Le père d’Amélie confie à Iruma qu’il a déjà rencontré un humain qu’il a aidé à renvoyer chez lui ! Iruma, stupéfait, ne sait pas comment réagir, d’autant plus qu’Henri lui propose son aide s’il en a besoin… Quelque chose nous dit que Henri tient à protéger Iruma du joug de Sullivan qui a transgressé la loi. Entre Henri qui fait cette annonce choquante et la déclaration précédente de Kiriwo, la suite s’annonce prometteuse !
Osamu Nishi n’oublie pas ses running gag efficaces. Clara et Az sont toujours là pour nous faire rire, notamment lors de leur grand concours de cuisine pour plaire à Iruma. De même, Iruma manque souvent de griller sa couverture, ce qui ne loupe pas ici ! En effet, Kuromu met un point d’honneur à cacher son identité et pour ce faire, elle utilise des lunettes « anti-perception ». Seul bémol : elles ne fonctionnent que contre les démons ! C’est ainsi qu’Iruma a toujours pu voir qui se cachait derrière ces verres, au grand désespoir de Kuromu. Néanmoins, et parce que les personnages d’Osamu Nishi sont tous très excentriques, la jeune fille ne fait pas le rapprochement entre ses lunettes qui fonctionnent que sur les démons et Iruma… qui ne serait pas un démon !
Le dessin d’Osamu Nishi est toujours aussi plaisant avec son chara-design sympathique et immersif. Tout le charme du manga passe à travers ce trait généreux et authentique. C’est très plaisant !
En bref, ce tome un peu « filler » n’est pas sans nous déplaire. L’étau se resserre sur Iruma qui trouve de plus en plus sa place à Babyls et aux côtés de ses amis. La suite arrive le 17 mars prochain, toujours chez Nobi-Nobi !