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Baltzar : La guerre dans le sang Tome 2 – Ami d’hier, ennemi d’aujourd’hui

Baltzar : La guerre dans le sang est un manga de Nakajima Michitsune paru en France courant 2019 chez Meian. Notre avis sur le premier volume est disponible ici.

Baltzar s’est bien intégré dans son nouveau travail, et malgré quelques gaffes, les élèves le traitent avec respect. Après le test en situation réelle, certains ont peur de lui. Après tout, par le passé, il avait dénoncé son propre ami qui tentait de faire un coup d’État. Un acte qui lui a valu d’être remarqué et monter en grade. Mais le passé le poursuit : son fameux ami compte bien tourner les choses à son avantage au Baselland, ce qui va à l’encontre de la tâche de Baltzar… Pourra-t-il terminer sa mission dans ces conditions ?

Comme pressenti dans le premier tome, le manga prend une tournure très politique. Alors que Baltzar cherche à étendre l’influence de son pays, il se heurte à un fort sentiment anti-impérialiste de la part du peuple. Accusés de tuer l’artisanat local, les produits impériaux se voient boycotter et leurs vendeurs attaqués. À contre-courant de l’opinion populaire, le second prince du Baselland décide de racheter une fabrique d’armes locale pour produire des fusils modernes à la chaîne. C’est la goutte de trop et une grande émeute se met en marche vers la capitale, armée jusqu’aux dents.

C’est l’occasion d’intégrer à l’histoire un nouveau personnage, pour le moins intéressant. Rudolf von Liebknecht, prince charmant avec un cache-œil, est un vieil ami de Baltzar. On en apprend plus sur leur passé commun tumultueux, des bancs d’école à une séparation tragique. Rudolf, révolutionnaire et patriote dans l’âme, voulait lancer un coup d’état contre la diète, trop frileuse et dénuée de valeurs à ses yeux. Charismatique et fougueux, il réussit à rallier à lui une grande partie de ses collègues à son projet, sous les yeux de son ami.

Baltzar se retrouve partagé entre son affection pour ses amis et son devoir envers la nation. Il finit par exposer le plan des rebelles à ses supérieurs, espérant éviter à la fois un massacre et un coup d’état. Si la révolte est effectivement avortée, la large majorité de ses camarades préfèrent se suicider qu’être capturés. La réapparition d’un fauteur de trouble professionnel comme Von Liebknecht en pleine révolte ne peut pas être une coïncidence. La culpabilité enfouie de notre héros remonte à la surface, à un moment bien inopportun.

Car étonnamment, c’est dans ce tome moins axé sur le militaire que la première véritable bataille éclate. Les étudiants de l’école militaire sont envoyés pour mater la révolte, avec l’ordre de tirer sur la foule. Baltzar refuse de laisser un bain de sang se produire, mais ne peut pas outrepasser son statut et se voit obligé de mener l’assaut. Tout au long du tome, on découvre le professeur sous un angle plus calculateur, toutes ses interactions avec les élèves visent à asseoir sa position. Si on le savait capable d’un certain sang-froid, cette nouvelle facette de sa personnalité ne semble pas en adéquation avec les valeurs qu’il véhiculait dans le premier volume. On sent un doute qui se crée en lui, alors qu’il voit en ces jeunes soldats ses amis de l’école qu’il n’a pas su sauver.

Ce second tome aborde donc une multitude de thèmes notamment la valeur de la vie, l’amour de la nation ou la résistance de la tradition face à la modernité, et le fait très bien. Le duel à distance entre Baltzar et Rudolf, à la fois grands amis et ennemis mortels, risque d’être des plus intéressants. Le dessin de Nakajima Michitsune est toujours aussi agréable, notamment la page couleur ci-dessus ! On a hâte de voir ce que nous réserve ce troisième tome déjà disponible aux éditions Meian.

Xela

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