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Riku-Do Tome 20 – Champion

Riku-do est un manga de boxe, écrit et dessiné par Toshimitsu Matsubara. Prépublié de 2014 à 2019 dans le Young Jump, il parait en France aux éditions Kazé. Nous avions parlé du tome 19 ici, passons maintenant au volume 20.

Quatrième round du combat opposant Riku Azami à Kaede Hyôdô. À terre, le fils de l’ex-champion du monde s’est finalement relevé, mû par une force double : la reconnaissance de son père et la mémoire de sa mère. Plus déterminé que jamais, il abat sur Riku une pluie de frappes déliées et puissantes. Le pauvre Azami, poing en bouillie, oeil gauche sanglant et côtes cassées, est à deux doigts de perdre connaissance…. Le coach Baba jettera-t-il la serviette avant qu’il ne soit trop tard ?

L’histoire reprend là où le tome 19 nous avait laissé. Hyôdô surpasse enfin la boxe de son père et submerge son adversaire dans un déluge de coup. Inconscient, le corps meurtri, notre héros s’éveille à un nouveau style de boxe : celui de son mentor. Épuisé, Riku se détend à l’extrême, cette nouvelle souplesse lui ouvre des portes offensives et défensives dans ce cinquième et dernier round. Hyôdo, qui dominait pourtant le match, n’est plus capable de tenir la cadence et finit au tapis. Riku est désormais le champion du Japon, mais surtout le champion OPBF.

Le titre OPBF… On aurait presque oublié qu’il était en jeu. Alors que tout le combat semblait rejouer l’opposition entre Hyodo père et Tokorozawa, la détermination des deux jeunes boxeurs a complètement éclipsé l’importance du match, que ce soit pour le lecteur ou pour les personnages eux-mêmes. Ce n’est que lorsqu’on lui donne la ceinture que Riku semble réaliser. Il vient d’accomplir son rêve et porte autour de la taille le résultat d’années de travail. Pourtant, il semble incapable d’en profiter pleinement, conscient de ce qu’il a sacrifié pour combattre aujourd’hui.

Cette insatisfaction, on la ressent aussi. Même si on a le droit à une superbe double page de Riku avec ses ceintures tant désirées, la célébration est en demi-teinte. C’est probablement voulu par l’auteur, le lecteur comme le personnage principal ont leur esprit fixé vers l’hôpital, où la mère du nouveau champion vit ses derniers instants. Heureusement, Toshimitsu Matsubara ne tombe pas dans l’excès de drame : Riku voit une dernière fois sa mère, une discussion sur laquelle est jeté un voile pudique. Quand la porte se rouvre, Haruko Azami n’est plus de ce monde, tandis que son fils apparaît, l’air apaisé.

Champion OPBF, en paix avec son passé, sûr de lui et bien entouré, on assiste à l’accomplissement du personnage. Mais désormais, que lui reste-il ? Il n’est plus habité par la haine ou la peur, il a enfin rattrapé son modèle, qu’est-ce que Riku Azami peut bien désirer désormais ? Le titre mondial n’a jamais été son objectif, de plus il est bien trop blessé pour l’envisager pour l’instant.

En parlant de titre mondial, on voit Kazuma Tsubaki se préparer à son match contre le champion du monde. Une préparation qui dans laquelle Mihara vient le soutenir, poussé par Riku. De retour au côté du boxeur qu’il admire, il est peu probable que Casquette-Boy revienne chez Baba. Une décision intéressante, qui ouvre une place dans le scénario à un nouvel entraîneur pour le petit Azami… L’heure des retrouvailles avec Tokorozawa se rapproche-t-elle enfin ?

Si le tome 19 était centré autour des mères, celui-ci nous parle des pères, de substitution ou biologiques. Tokorozawa joue un rôle important dans ce tome 20, on le voit en Thailande, en compagnie d’Akito Hyôdô. Première chose étonnante, les deux entretiennent une relation étonnamment amicale. Deuxième surprise : le père Hyôdô veut embaucher son ancien rival pour entraîner Tsubaki. Une offre que l’ancien yakuza refuse en disant que son boxeur n’a pas besoin de lui. Réalité, ou excuse pour rester disponible en vue d’aider Riku ? De quoi aller dans le sens du départ de Mihara…

Visuellement, le travail de Matsubara est toujours aussi bon. Si au début du combat, les corps étaient devenus du verre, cette fois-ci Riku se liquéfie pour illustrer la fluidité de ses mouvements. La couverture est encore une fois en paysage, un gimmick utilisé régulièrement par l’auteur sur de petites cases ou des pages simples.

En conclusion, ce tome est sûrement l’opposé du précédent. La boxe passe au second plan, comme un moyen de communiquer avec les autres. Malgré le décès de Haruko et la ceinture OPBF, l’ambiance générale est calme, paisible. Toutes les intrigues principales sont terminées, pourtant, il reste encore trois volumes avant la fin de l’histoire. On le sait, clore son manga est souvent la partie la plus compliquée pour un auteur. Espérons qu’il ne traîne pas inutilement en longueur. Le tome 21 sortira d’ailleurs le 10 juin, toujours aux éditions Kazé, on a très hâte de voir ça.

Xela

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