Riku-do est un manga de boxe, écrit et dessiné par Toshimitsu Matsubara. Prépublié de 2014 à 2019 dans le Young Jump, il parait en France aux éditions Kazé. Déjà 21 tomes … On se rapproche de plus en plus de la fin et ça se sent. Alors que Riku profite encore de son récent couronnement, c’est à Tsubaki de mettre les gants, car il a rendez-vous avec le champion du monde. Pour vous rafraîchir la mémoire, nous avions parlé du tome 20 ici.
La star du Hyôdô Boxing, Kazuma Tsubaki s’apprête à livrer son premier combat pour la ceinture mondiale ! Son adversaire, qui possède déjà trois titres mondiaux, n’est autre que l’invaincu David Khan, aka le « Char d’assaut anglais ». L’atmosphère dans la salle est électrique ! De son côté, Riku n’a pas oublié la promesse que lui a faite m’sieur Tsubaki…
Le premier combat pour le titre mondial du manga, Tsubaki va donc affronter l’anglais David Khan. Le boxeur est un monstre de puissance, brisant tout ce qui passe se heurte à son poing, garde comme crâne. Cette force effrayante et sa carrure impressionnante lui ont valu le surnom de « Churchill MK. D » en référence au char d’assaut britannique. Ancien militaire, motivé avant tout par sa famille, notamment ses deux enfants, le champion « du monde laisse paraître une certaine douceur. Il est également poli et humble, montrant un profond respect envers son adversaire qu’il refuse de sous-estimer, malgré les consignes de son entraîneur.
Loin des grandes gueules habituelles que Matsubara a l’habitude de nous proposer, David Khan reste un personnage de Riku-do et porte donc sa part de drame. En effet, on en apprend plus sur son passé de militaire au fil du combat et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est glaçant. Tombé dans un piège de l’ennemi, il est forcé d’abattre tout un groupe d’enfants, qui couraient vers lui avec des explosifs.
On découvre donc un homme prêt à tout pour protéger les siens, mais qui a laissé une part de son humanité sur les théâtres d’opération qu’il a arpenté. Tsubaki a affaire à un homme prêt à tuer, bien qu’il ne le désire pas, qui ne s’arrêtera sous aucun prétexte. Une détermination froide qui contraste donc violemment avec l’image de papa poule montrée en début de tome. Un personnage intéressant donc, avec lequel on ne peut s’empêcher de compatir tant la culpabilité le ronge.
Au tank anglais, est opposé le japonais Tsubaki. Le thème militaire est omniprésent dans ce volume, jusque dans le dessin, les poings du challenger sont représentés comme des lames de katana, alors que ceux de son adversaire sont des coups de canon avec un viseur. La force brute face à une détermination sans faille, valant à Tsubaki l’appellation samouraï de la part du champion. C’est cet esprit combatif qui va permettre au challenger de survivre tout au long de ce tome, lui qui touche le sol dès le premier round. À force de se faire démolir, sa conscience s’envole petit à petit, emportant la pression du titre mondial avec elle. Libéré de cette angoisse, le boxeur arrive à se donner à 200% et tient jusqu’au dernier round, poussant le champion du monde dans ses derniers retranchements.
Si tout le long de la série, Tsubaki paraissait prétentieux, ce combat est l’occasion d’en apprendre plus sur lui. Il dévoile une facette plus sensible de sa personnalité, qui veut gagner pour être le meilleur, certes, mais aussi pour que Mihara renfile les gants. On en apprend plus sur son passé, notamment concernant son admiration sans limite pour Akito Hyôdô. Tsubaki laisse enfin son égo de côté, montrant qu’avant d’être un con, il est un boxeur d’exception. D’exception, mais aussi un boxeur qui risque de poser un gros problème à Riku s’il venait à s’emparer de la ceinture.
Un tome riche en action, constitué quasi-intégralement d’un unique combat. Celui-ci se conclut, presque trop vite, sur un cliffhanger dont l’issu risque d’avoir un impact fort sur la série. Qui restera debout à l’issue de cet ultime round ? Qui se mettra entre Riku et le toit du monde ? La réponse dans le prochain tome, qui sera l’avant-dernier, disponible le 23 août toujours aux éditions Kazé.