Le tome 2 de Parasite, manga d’Hitoshi Iwaaki ré-édité par Glénat, est disponible en librairie pour notre plus grand plaisir, ainsi que celui de tous les fans de la série qui a déjà presque 20 ans. Nous vous avions déjà parlé du tome 1 ICI !
Avec l’aide de Migy, Shinichi réussit à se débarrasser du terrifiant “Monsieur X”. Alors que Ryoko Tamiya est renvoyée du lycée, Shinichi a l’impression de se mélanger de plus en plus avec son parasite. Étant le seul à connaître la vérité, il compte bien continuer à protéger ses proches. Mais cette fois, la menace pourrait bien toucher sa propre famille.
Après nous avoir présenté Migy, ce petit parasite qui vit dans le corps de Shinichi, ce tome se concentre sur la cohabitation entre ces deux êtres si différents et ses conséquences. Notre héros se retrouve seul avec son nouvel « ennemi » pendant que ses parents sont hors de la ville, alors que la boucherie continue de terroriser les citoyens. Pendant leur absence, Shinichi fait la rencontre d’une jeune fille nommée Kana, une lycéenne rebelle d’un autre établissement dont l’obsession pour notre héros est assez intrigante.
Malheureusement, Shinichi et Migy n’ont pas le temps de s’interroger sur cette jeune fille qu’un dramatique accident survient. Ce malheureux épisode va changer le cours de la relation entre eux deux, pour le meilleur, et surtout pour le pire. Au-delà de leurs différences et l’apprentissage de chacun sur les instincts de l’autre, Migy réalise une prouesse qui donne à leur destin une toute autre tournure. Peut-être que nos deux personnages sont plus liés que jamais après cet évènement… mais combien de temps cette cohabitation durera-t-elle ?
Ce tome ne fait que confirmer une chose : Parasite est un chef d’œuvre et cette réédition en est la preuve tangible. Le trait de l’auteur est remarquable et on peut l’apprécier à de nombreux moments : pages 18 et 19 lors de l’altercation impliquant Kana, ses amis et Shinichi ; pages 54 et 55 ou l’on a l’impression que le temps se fige ou encore page 84, moment fatidique qui scelle le destin de nos deux héros. Les pages couleur sont tout aussi plaisantes. L’utilisation du bleu pour caractériser les émotions faciales au chapitre 12 vient accentuer le clair-obscur et l’anxiété En bref : malgré son aspect gore et étrange, ainsi que son âge, le dessin est un réel plaisir pour les yeux.
Outre le travail remarquable sur le dessin, il s’avère que le scénario est lui aussi excellent. Les plot twist s’accumulent de façon cohérente, sans trop en faire et chacun s’agence parfaitement. Le drame qui a surgit a des conséquences lourdes sur la vie de Migy et par conséquent, sur celle de Shinichi : cet incident marque une réelle transition tant dans le scénario que dans le développement des personnages principaux et ouvre une nouvelle boîte de Pandore.
De plus, la narration est extrêmement originale, et ce, dès le début du tome. En effet, il semblerait que ce soit Migy qui nous raconte l’histoire. À des moments aléatoires, la caméra change d’angle et nous montre l’action sous une autre perspective, permettant au lecteur de prendre du recul et d’être plus spectateur qu’acteur. Encore une fois, le scénario et l’anticipation dans tout ce tome font que ces scènes arrêtent le cours du temps d’une somptueuse manière.
Ce tome 2 s’achève sur un cliffhanger qui nous fait languir : la réédition de Parasite l’assoit comme un véritable classiques. Si vous n’avez pas encore succombé à l’invasion parasitaire, il en est encore temps !