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Persona 5 Strikers – Arsène passe à l’action !

Nous vous avons déjà parlé de notre amour pour Persona 5, à l’occasion de la sortie de sa version Royal. Aujourd’hui, c’est au tour de Persona 5 Strikers de passer entre nos mains ! Coproduction entre P-Studio et Omega Force, les équipes de développement des séries Persona et Dynasty Warriors. La rencontre de deux mondes, d’un côté un RPG tour par tour, orienté simulation de vie et dating-sim, de l’autre le titre phare du genre musō. Ce nouveau-né fera-t-il honneur à de si réputés parents ?

L’histoire se déroule en été, quelques mois après la fin de Persona 5. C’est un plaisir de retrouver tous les Voleurs Fantômes, on a l’impression de revoir de vieux copains ! Certains personnages sont désormais à l’université, mais la dynamique de groupe reste la même, pour notre plus grand plaisir. Nos héros doivent faire face à une nouvelle menace dans le monde cognitif, les Prisons, rappelant en quelques sortes Memento, où de pauvres victimes se font voler leur Désirs. Un twist bien amené, par l’implication de EMMA, une application qui semble être à l’origine de tout cela. Quelques nouveaux personnages font leur apparition, comme Sophia, une adorable super-IA, ou encore le détective Zenkichi, aux intentions mystérieuses. Ces derniers se greffent parfaitement à notre bande, qui part très rapidement en road-trip à travers le Japon ! L’occasion de découvrir de nombreuses villes, chacune ayant ses spécificités (et sa Prison), comme des commerces ou objets spéciaux. On regrettera cependant l’absence de certains personnages, comme Takemi ou Iwai, mais il était difficile de justifier leur présence d’un point de vue scénaristique.

En lieu et place des Palais de Persona 5, nous avons donc les Prisons, gigantesques espaces dirigés par un tout puissant Monarque. Mais quelle différence avec les Palais du premier épisode ? Tout d’abord, nous avons affaire à un grand espace, très ouvert et prenant place dans un quartier ou une ville du monde réel, là où leur équivalent se limitait à un bâtiment. Persona 5 Strikers met donc l’accent sur l’exploration et l’aventure, avec une verticalité très prononcée dans le level design et une multitude de coffres à trouver. On notera aussi la possibilité de revenir dans une Prison après avoir vaincu son dirigeant, permettant de farm efficacement et remplir des quêtes secondaires. Si elles fonctionnent toutes sur le même schéma, consistant à abattre les « noyaux » qui alimentent une protection avant le boss, cela se fait de différentes manières. Grandes vagues d’ennemis, puissants mid-boss ou énigmes, on ne ressent pas de répétitivité. Même constat pour les ambiances qui varient énormément, allant de l’heroic-fantasy à un Kyoto futuriste, en passant par une ville piégée dans la glace.

Le test a été réalisé sur la version anglaise, mais le jeu est bien disponible en français !

Rappelons le, Persona 5 et Persona 5 Royal sont des RPG au combat tour par tour, ainsi Strikers et son approche action risquait de briser cette alchimie bien établie entre les différents éléments du jeu. Pourtant, il n’en est rien ! Pour comprendre pourquoi, il faut d’abord préciser quelque chose : Strikers n’est pas un musō Persona, mais un Persona orienté musō. Une différence qui peut paraître légère, mais qui a toute son importance. Persona 5 Strikers reprend les éléments qui ont fait le succès de son grand-frère et de la saga : le système de calendrier, les relations avec nos acolytes, l’écriture, les personaes ou le haut niveau de finition. Certaines mécaniques ont été simplifiées, c’est par exemple le cas de la gestion des relations qui n’affiche plus qu’un niveau pour toute l’équipe, mais c’est parfaitement logique. Le jeu se veut plus court et nerveux, sans pour autant sacrifier son âme.

Pour ce qui est des combats, on retrouve effectivement un côté musō, avec de grands groupes d’ennemis qu’on balaye à coup d’attaques dévastatrices. À cela s’ajoute des combats plus instanciés, avec un nombre d’adversaires réduits, proches d’un action-RPG. Le jeu nous rappelle aussi son ancêtre avec la possibilité de stopper le temps en plein combat, pour analyser les forces et faiblesses des monstres qui nous font face, histoire de déclencher notre sort le plus puissant. On ne contrôle qu’un seul personnage, épaulé de trois autres, entre lesquels on peut switcher de manière dynamique. Ne faites pas l’erreur de vous concentrer sur Joker, chaque Voleur Fantôme à un gameplay unique et engranger de l’expérience sur toute votre équipe sera vite indispensable face aux puissants boss qui vous attendent.

Parmi les aspects ayant fait la popularité de la série Persona, on trouve évidemment la musique ! Si celle de cet opus n’est pas composée par l’illustre Shoji Meguro, on retrouve cependant Lyn Inaizumi, et un énorme travail sur la bande-son, avec notamment de très sympathiques remix des thèmes de P5 et P5R. Globalement, les nouveaux titres sonnent Persona, tout en gardant une identité propre, plus nerveuse. Une tâche loin d’être aisée, qui fera plaisir aux mélomanes. On appréciera aussi l’incroyable qualité des interfaces, notamment le menu pause, que certains ne manqueront pas de trouver meilleur que celui du titre original. Colorés, vivants et animés juste ce qu’il faut, tout en restant simples à utiliser et clairs, c’est une réussite.

Finalement, Persona 5 Strikers reprend à merveille ce qui faisait les forces de Persona 5, en les adaptant dans un jeu d’action qui réussira à séduire les réfractaires du genre. Attention cependant, il est à réserver aux fans de la saga, qui veulent en voir plus sur leurs personnages préférés. S’y aventurer sans avoir fait Persona 5 est l’assurance de se faire spoil une grosse partie du scénario, sans pouvoir apprécier celui qu’on nous propose (d’ailleurs, qu’attendez-vous pour y jouer ?!). Désormais, nous n’attendons plus qu’une chose, que Atlus et le P-Studio annoncent Persona 6, désormais attendu de pied ferme à travers le monde !

Xela

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