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Chainsaw Man Tome 1 – Tronçonneuse, démons et nichons !

Chainsaw Man est un véritable OVNI, venu s’écraser dans les pages du Weekly Shonen Jump fin 2018. Tout droit sorti de l’imagination dérangée de Tatsuki Fujimoto (Fire Punch), il nous rappelle les mangas de l’âge d’or du magazine.

Exit les combats mignons et les petites romances platonique. Ici, on découpe des mecs à la tronçonneuse dans l’unique but de voir une paire de nichons. Le premier volume sort chez nous le 11 mars 2020 aux éditions Kazé.

Pour rembourser ses dettes, Denji, jeune homme dans la dèche la plus totale, est exploité en tant que Devil Hunter avec son chien-démon-tronçonneuse, “Pochita”. Mais suite à une cruelle trahison, il voit enfin une possibilité de se tirer des bas-fonds où il croupit ! Devenu surpuissant après sa fusion avec Pochita, Denji est recruté par une organisation de Devil Hunters et part à la chasse aux démons…

Denji ne mène pas la belle vie. Affamé, accablé par les dettes de son père, il passe ses journées à chasser des démons aux ordres des yakuzas. Le seul rayon de soleil dans sa vie s’appelle Pochita, son chien-démon-tronçonneuse.

Les deux compagnons se font trahir par leurs créanciers et sont laissés pour mort dans une vieille poubelle. Une fin à la hauteur de leur misérable vie. Dans un dernier souffle, Pochita fusionne avec le cadavre de son maître. Denji renaît, avec un nouveau pouvoir. Devenu une sorte de symbiote, il peut désormais se transformer en démon-tronçonneuse. S’en suit un véritable massacre où notre personnage principal déverse toute sa frustration et brise enfin ses chaînes.

À peine le combat terminé,  la sécurité publique fait irruption, menée par la charmante Makima. Chargés de l’élimination des démons, ils hésitent face à la situation exceptionnelle d’une fusion entre un homme et un démon. Denji se voit offrir deux choix : mourir comme un démon, ou être élevé comme un humain. Une proposition qui paraît paradisiaque pour notre homme qui rêvait encore de manger une tartine ce matin. Il rejoint donc une unité expérimentale en tant que Devil Hunter.

CHAINSAW MAN © 2018 by Tatsuki Fujimoto/SHUEISHA Inc.

Et c’est là qu’un des thèmes majeurs du manga rentre en scène, celui de la liberté. Alors que Denji est enfin libre, on lui remet une laisse en échange d’un peu plus de confort. Dès lors, son travail de Devil Hunter ne sera motivé que par deux choses : la conservation de son nouveau niveau de vie et plaire à Makima, dont il est tombé amoureux. Notre héros semble condamné à se faire exploiter jusqu’à sa mort, avec le sourire.

L’intégration de Denji à la sécurité publique permet d’apercevoir les prémices d’un univers dense. L’organisation de la SP semble importante, avec plusieurs niveaux de commandement, différentes unités, etc.

Du côté des démons, on retrouve une construction assez similaire aux fruits du démon dans One Piece ou aux alters dans My Hero Academia. Il y a un démon pour tout, Power, la coéquipière du héros, est le démon du sang, on aperçoit le démon zombie ou encore le démon… concombre de mer ? Leur puissance est proportionnelle à la peur qu’ils engendrent, par exemple la peur du noir étant très courante, le démon de l’obscurité sera particulièrement puissant.

Un univers servi par des personnages à la fois attachants et détestables. Denji, véritable antihéros, est un ahuri qui n’agit que par intérêt, animé par son désir de tartine et de nibards. Makima le manipule en se servant de ses sentiment, Power est haineuse, n’en fait qu’à sa tête et ment comme elle respire. Elle forme d’ailleurs un duo intéressant avec Denji et on espère le voir se développer par la suite. Seul Aki Hayakawa, le superviseur des deux crétins, semble avoir des qualités humaines acceptables, bien qu’il soit habité par une rancœur farouche envers les démons.

CHAINSAW MAN © 2018 by Tatsuki Fujimoto/SHUEISHA Inc.

Côté dessin, Fujimoto a un style bien à lui. Plus sage que dans Fire Punch, ses dessins nets et blancs se transforment vite en page ultras brutes et fournies pendant les scènes d’actions. C’est gore et débilement violent, les membres volent dans tous les sens, pour notre plus grand plaisir. Le découpage est très dynamique et n’hésite pas à sortir des cases. Pour peu qu’on ne soit pas une petite nature, Chainsaw Man est un plaisir pour les yeux. Mention spéciale au chara-design, humains et monstres dégagent une vraie personnalité, particulièrement la transformation de Denji qui pue la classe.

Chainsaw Man fait partie de cette nouvelle génération de mangas, avec Act-age ou Jujutsu Kaisen, qui parlent enfin au public plus âgé du Weekly Shonen Jump. Excessif dans tout ce qu’il propose, on est surpris de voir un manga pareil publié dans le Jump en 2020. Loin des shonen convenus qui inondent le magazine ces dernières années, on a affaire à un manga au potentiel impressionnant et il nous tarde d’en voir plus. Le tome 2 est prévu pour le 6 mai 2020 chez Kazé et promet déjà une surdose d’action !

Xela

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