ARIA The Masterpiece est un titre coup de cœur de la Team en ce début 2020. Le titre de Kozue AMANO est ressorti dans une édition de luxe chez Ki-oon en ce début d’année. Notre avis sur le premier tome est disponible ici.
Le grand retour d’un chef-d’œuvre de la fantasy onirique ! Akari se familiarise petit à petit avec sa nouvelle vie sur Aqua. Arrivée au printemps, la jeune fille a entamé sa formation chez ARIA et a même réussi avec brio l’examen pour devenir aspirante ondine ! Elle a désormais le droit d’accueillir des clients sur sa gondole, à condition d’être accompagnée de son mentor…
Et voilà justement qu’apparaît son premier passager : Akatsuki, salamandre en apprentissage qui vit sur l’île suspendue, a besoin de rentrer au plus vite chez lui. La demoiselle déploie alors tout son talent pour atteindre le téléphérique à temps ! Mais l’aventure ne s’arrête pas là… À la fin de l’été, elle monte à son tour jusqu’à la cité dans les airs, d’où elle peut admirer un vrai feu d’artifice ! Quelles autres jolies surprises lui réservera l’automne ?
Le premier tome d’ARIA The Masterpiece contenait le préquel de la série, Aqua. Ce deuxième volume, lui, peut-être considéré comme le vrai premier tome. L’auteure nous replace donc l’univers et les personnages, plus brièvement que dans le tome précédent qui nous racontait leurs rencontres. Néanmoins, la série pourrait très bien être commencé ici, que ça ne dérangerait pas du tout à la lecture.
L’oeuvre est toujours aussi onirique que poétique. Un régal pour les yeux comme pour le cœur tant l’héroïne est chaleureuse et respire la joie de vivre.
Comme vous le savez, la planète Aqua possède son propre écosystème et une année sur Aqua équivaut à deux années sur Manhome (la Terre). On suit donc Akari au fil des saisons, l’été dans le premier tome, l’automne et l’hiver dans celui-ci. Kozue Amano décrit très précisément le fonctionnement de la planète, que ce soit météorologiquement avec les Salamandres comme Akatsuki qui régule par exemple la température de la planète pendant l’hiver pour qu’il fasse froid mais pas trop, ou encore la pesanteur de la planète régulée par les Gnomes qui vivent sous terre.
Amano nous décrit donc en détail l’écosystème d’Aqua, mais elle nous parle aussi des traditions du peuple, grandement inspirées des peuples européens et précisément des Italiens avec Néo-Venise. On retrouve par exemple le carnaval de Venise, ou encore la manière de fêter le Nouvel An au soir du 31 (les Japonais le fêtent le 1er janvier).
Il y a également des îles sur Aqua qui possèdent d’autres cultures. Sur l’une d’elles, on découvre un décor typé japonais avec un temple et les célèbres portes rouges appelées Torii. Au travers de cette ile, ce chapitre, cette histoire, on explore le folklore japonais avec ses divinités et ses croyances.
Cet univers détaillé donne de la vie et de la cohérence à l’œuvre. Akari découvre ce monde, ses traditions, son fonctionnement. Elle expérimente des plaisirs simples de la vie comme les sources d’eau chaude ou une cheminée… Si ces expériences qui peuvent paraître basiques pour nous, il ne faut pas oublier que sur sa planète natale, une Terre du futur, plus rien n’est réel ni naturel. Le lecteur évolue avec la jeune fille, toujours à travers le « journal intime » que nous évoquions dans le précédent article
Aria est une œuvre contemplative et le grand format de cette édition de luxe contribue à apprécier d’autant plus les grandes cases, les doubles pages. Le manga peut nous émerveiller à n’importe quel moment et c’est peut-être là sa plus grande force, lui donnant un petit côté magique. ARIA The Masterpiece est disponible chez Ki-oon et le tome 3 devrait sortir le 7 mai 2020.