Enfin rouverts, les cinémas accueillent, grâce à Eurozoom, la suite des aventures de Violet Evergarden ! Ce nouveau film est la suite directe de l’animé, disponible sur Netflix. nous avons eu la chance de le voir en avant-première et voici notre ressenti, garanti sans spoiler !
Violet est une jeune fille de retour de la guerre après avoir perdu ses deux bras dans une explosion. Suite à ça, elle deviendra une « poupée de souvenirs automatiques », personne ayant pour mission de retranscrire les émotions des gens, souvent analphabète, dans des lettres. Durant sa formation et aux travers des sentiments d’autrui elle se rend compte de ses propres sentiments envers son ancien major, être d’une très grande importance pour elle ayant disparu après lui avoir dit « Je t’aime ». Ne sachant pas ce que veulent dire ces mots elle se met donc en quête de les comprendre.
Avant toute chose, précisons que bien qu’il soit (largement) préférable d’avoir vu la série originale, il est tout à fait possible de comprendre et apprécier le film sans. En effet, des flashbacks concernant les évènements majeurs sont distillés tout au long du film. Malgré tout, on ne peut que vous encourager à regarder Violet Evergarden avant de vous rendre en salle, ne serait-ce que pour ne pas vous faire spoiler le développement de certains personnages.
Même avec un regard très critique, il n’y a que peu de négatif à retenir de ce film. Si vous avez aimé la série, ce film s’apparente à un long épisode, avec une qualité d’animation supérieure. Ce dernier point a retenu notre attention, car il faut rappeler qu’une partie du film a été réalisée après le drame de l’incendie ayant eu lieu dans les locaux de Kyoto Animation, il y a de ça bientôt 2 ans. Les dessins sont toujours aussi légers, lumineux et porteurs d’émotions. Tout y est dépeint dans une belle harmonie et avec une grande fluidité. Un beau message d’espoir.
Pour ce qui est du scénario, là encore, on retrouve ce qui a fait le succès de Violet Evergarden. Si vous aviez pleuré pendant votre visionnage, préparez les mouchoirs. Le film se déroule environ un an après les évènements de la série originale et vient conclure l’arc sentimental de Violet. Rempli de scènes émouvantes, on se laisse emporter par les clients de ces poupées de souvenirs automatiques et par la compréhension grandissante de notre héroïne envers ses sentiments. On retrouve d’ailleurs ce ton un peu fleur bleue dans la mise en scène et les décors, qui nous transporte d’une ville à un bord de mer, en passant par une chambre d’hôpital. À cette superbe plastique et cette histoire touchante s’ajoute une belle bande son, plus accompagnatrice qu’actrice. La musique fait un grand travail de soutien pour accentuer les scènes déjà poignantes sans les exagérer.
Seule petite ombre au tableau, la fin du film est un peu téléphonée, mais les qualités visuelles nous le font oublier bien vite. On regrettera tout de même l’indisponibilité des light novels de Kana Akatsuki, qui proposent une fin différente de celle du film. Malgré que celle qu’on nous propose soit approuvée par l’auteur et aille dans la même direction, on reste intrigué par le chemin proposé dans le matériau d’origine.
En conclusion, Violet Evergarden : le film offre ce que Kyoto Animation sait faire de mieux, avec une proposition poétique, sentimentale et colorée. Une parfaite conclusion à une histoire du calibre de celle de Violet Evergarden. Toutes les émotions sont présentes et c’est un film qu’on ne peut que vous conseiller d’aller voir pour fêter la réouverture des salles.