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Chainsaw Man Tome 3 – Le goût d’un baiser

Chainsaw Man est un manga de Tatsuki Fujimoto (Fire Punch), pré-publié dans le Weekly Shonen Jump. Complétement hors de son époque et de sa catégorie, c’est une œuvre inclassable et incontrôlable. Nous vous avions déjà parlé du tome 2, c’est l’heure de voir ce que réserve le tome 3.

Un mystérieux démon a emprisonné l’équipe de Devil Hunters et exige d’eux qu’ils tuent Denji en échange de leur libération. Acculés, les membres de la 4e section spéciale Anti-Démons se divisent. Mais en dépit des conditions extrêmes, Denji, plus motivé que jamais par le baiser qui récompensera le vainqueur, imagine une stratégie infernale pour s’en sortir. Dans la bataille épique qui éclate, le pauvre garçon est à la fois l’acteur et le trophée…

Ce troisième tome nous ramène à l’hôtel, où sont enfermés Denji et ses camarades. Le démon éternité continue de les confiner à un étage, coupés du monde. Le seul moyen de s’en sortir semble être de sacrifier Denji, sur requête de leur adversaire. Une proposition qui fait débat au sein de l’équipe, certains étant convaincus que la mort de notre héros serait un moindre mal, vu qu’ils sont tous condamnés. Heureusement, Aki n’est pas d’accord avec ça et protège son subordonné. Finalement, Denji a une idée pour sortir de là : puisqu’ils ne peuvent pas tuer le Démon Éternité, il n’y a qu’à le torturer jusqu’à ce qu’il se suicide.

Et oui, dans Chainsaw Man, on fait pas dans la dentelle. L’homme-tronçonneuse saute donc dans la gueule du loup, et va se battre pendant 3 jours et 3 nuits, jusqu’à ce que son ennemi abandonne, préférant la mort à cette douleur qui n’en finit pas. Cet arc aura été court, mais a bien mis en avant le talent de Fujimoto. On ressent pleinement l’angoisse des personnages pris au piège et il semble avoir une vraie idée d’où cette histoire va nous mener. En effet, on remarque tout d’abord que le Démon Tronçonneuse est surpuissant, cela fait plusieurs fois qu’il explose les ennemis sans encombre. Ensuite, il est définitivement pris pour cible, mais pourquoi ? Que cache-donc Pochita ?

Pour se remettre un peu de ces dures épreuves, toute la bande se retrouve au bar, histoire d’apaiser un peu les tensions qui se sont créées. Faut dire qu’on a vu mieux comme accueil que la moitié de l’équipe voulant te tuer. Denji n’est pas rancunier et pardonne ses collègues, contre un baiser langoureux de la belle Himeno. S’en suit une petite scène comique, dans laquelle Denji jongle peu habilement entre elle et Makima. Il finit par se faire vomir dans la bouche lors du fameux bisou, un souvenir impérissable. Lui qui avait tant besoin d’amour, quel échec.

Après un bon moment aux toilettes, dégouté, notre héros raccompagne Himeno complétement bourrée chez elle. Elle continue de lui faire des avances, qu’il repousse de justesse, jurant fidélité à Makima. Ce tome marque clairement un gros développement pour le personnage d’Himeno, avec un flashback sur la tombe de ses anciens camarades, ses sentiments pour Aki et j’en passe. Mais Fujimoto joue avec notre cœur, il nous fait nous attacher à la jeune femme, pour mieux nous faire souffrir ensuite.

Car c’est sans le moindre complexe que l’auteur va ensuite tuer la quasi-totalité des personnages. Sans une once de vergogne, tous les membres de la Sécurité Publique, dont on avait à peine retenu le nom, se prennent une balle dans la tête. Des meurtres simultanés qui semblent être bien organisés et qui cible cette fois encore Denji. On notera tout de même que Fujimoto est allé jusqu’à tuer l’énigmatique Makima, qui était pourtant indispensable au déroulement de l’histoire.

Aki, Denji, Power et Himeno font donc face à un adversaire puissant, très similaire au Chainsaw Man que nous suivons. Sorte de fusion avec un démon sabre, il peut lui aussi faire sortir des épées de ses bras et sa tête. Le chara-design de ce nouvel ennemi est vraiment trop cool et on espère le voir pendant un moment. Ça semble bien parti pour, car ni Aki et son pouvoir meurtrier, ni le sacrifice d’Himeno ne semble suffire à l’abattre.

Décidément, Chainsaw Man n’en fini pas de nous surprendre et nous séduire. Chaque tome est plus délirant que le précédent, s’affranchissant de toute retenue qui serait pourtant d’usage dans un magazine comme le Weekly Shonen Jump. Du gore, du cul, du vomi (???) et j’en passe, on a affaire à un manga sans le moindre filtre. S’il n’est pas à mettre entre toutes les mains, on ne tombe pas du tout dans la vulgarité gratuite, tout cela sert l’univers étrange de Tatsuki Fujimoto , pour notre plus grand plaisir. Le tome 4 est déjà disponible, toujours aux éditions Kazé.

Xela

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